Si vous pensiez qu’une fois rentré chez vous, à l’abri des particules fines, de l’ozone et du dioxyde de carbone, vous pouviez respirer, c’est raté. L’air intérieur est lui aussi pollué par de multiples substances aux sources diverses : poussière, bougies, moquettes, peintures… L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) publie ce jeudi une enquête sur les composés organiques semi-volatils qui révèle qu’ils sont « omniprésents » dans nos logements. 20 Minutes fait le point sur ces colocataires nocifs.

Quelles substances polluent l’air intérieur ?

Ce sont essentiellement les composés organiques semi-volatils (ou COV) qui sont issus de quasiment tous les objets et les produits à base de plastique ou de composés chimiques. Ils sont ainsi émis par les revêtements de sol, les ordinateurs, les panneaux de bois, les colles, les meubles, les textiles, les peintures mais aussi par les produits d’entretien (lessives, détergents…), les insecticides utilisés pour les plantes ou pour les animaux de compagnie (anti-puces par exemple) et également les résidus de combustion de tabac, d’encens, de bougie…

Regroupées sous le nom de COV, il s’agit toutefois de substances très diverses : le formaldéhyde, présent dans les peintures, le benzène, l’acétaldéhyde, le toluène, l’éthylbenzène… « Certains de ces composés organiques semi-volatils, notamment les phtalates (plastiques souples) et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (résidus de combustion), sont détectés dans quasiment tous les logements, à la fois dans l’air et dans les poussières », précise l’étude de l’OQAI.

Quels en sont les dangers pour la santé ?

Il n’y a pas encore d’étude complète sur les effets des COV sur la santé. Néanmoins, ils sont suspectés de nuire au système nerveux, immunitaire et hormonal. Le benzène est le seul composé classé cancérigène certain pour l’homme par l’Union européenne. Le formaldéhyde est un gaz irritant pour le nez et les voies respiratoires qui est impliqué dans l’apparition de cancers du nasopharynx et qui pourrait également entraîner l’apparition de leucémies.

Comment s’en protéger ?

La règle d’or est d’aérer son logement au moins 10 minutes par jour, même en hiver, rappelle le guide publié par l’Ademe et l’OQAI. Il faut aussi bien sûr éviter de fumer à l’intérieur. Les appareils de chauffage et de ventilation doivent être régulièrement entretenus pour éviter les concentrations de monoxyde de carbone dans les logements. Enfin, quand on fait des travaux, que l’on peint, que l’on bricole ou que l’on fait le ménage, il faut bien aérer et penser à bien reboucher les pots et bouteilles de produits chimiques. Enfin, les bougies, l’encens et les parfums d’intérieur sont de faux assainisseurs d’air qu’il vaut mieux éviter, conseille l’OQAI.

Les femmes enceintes et les parents d’enfants en bas âge doivent être particulièrement vigilants : pendant la grossesse ou avec un nourrisson à la maison, l’OQAI conseille d’utiliser des produits naturels pour l’entretien de la maison comme le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc, le savon noir et d’éviter de faire des travaux ou de meubler la chambre de bébé dans les deux mois précédant la naissance.

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